Ces photographies et vidéographies métaphores ont été prises dans la maison familiale. Nostalgiques, mélancoliques, elles sont à la croisée de plusieurs réflexions sur le déracinement et la double identité culturelle, les frontières qu’elle trace, sa matérialité, sa représentation ; la fertilité et la transmission ; le deuil, le changement, l’irrémissibilité et tout ce qui se soumet au rituel du temps.

 

Contemplatives, elles se posent comme une thérapie menant à l’acceptation et au ré-ancrage dans le temps et l’espace comme il est question dans l’écriture. Refermer les blessures du manque par la réactivation du souvenir.

Tant universels que participant à l’histoire intime, l’écoulement, la marmite, le poisson, les cendres, l’or, le linceul blanc, la terre, la fleur, ces scènes de ménage désertées sont autant de symboles qui viennent s’enraciner dans le souvenir et l’histoire de ma grand-mère.